Mes approches

L’Approche centrée sur la personne (ou ACP) est une méthode de psychothérapie et de la relation d’aide créée par le psychologue nord-américain Carl Rogers à partir des années 40. D’abord connue sous le terme d’orientation non directive, Rogers l’a ensuite baptisé Psychothérapie centrée sur le client puis Approche centrée sur la personne (ACP).Plus qu’une technique, l’Approche Centrée sur la Personne est une philosophie (une manière d’être) qui s’appuie sur la tendance naturelle de tout être humain à se réaliser en tant que personne, ce qu’on appelle la tendance actualisante.

Les conditions de la croissance
Bien sûr, pour que l’individu puisse se développer dans un sens positif et constructif, il est nécessaire qu’il bénéficie d’un climat favorable; exactement comme la graine a besoin de bonnes conditions pour qu’elle devienne plante et développe le potentiel qu’elle porte en germe: un bon terreau, de la lumière et une douce chaleur. Si cette graine se retrouve sur le bitume, il est peu probable qu’elle puisse germer. Mais si par hasard, elle tombe dans un interstice et qu’elle arrive à plonger ses racines jusqu’à la terre, elle trouvera alors la force de pousser, même de manière chétive ou maladroite. Il en va de même pour la personne. De nombreux obstacles se présentent sur le chemin de la croissance depuis notre naissance. Le processus de développement est bien souvent dérouté ou gêné, parfois interrompu. Mais l’élan vital, inné, vers l’actualisation de soi est toujours présent et peut être relancé si des conditions spécifiques sont présentes. C’est la tâche de l’écoutant ou du psychothérapeute rogerien que d’offrir à son client ce climat facilitateur. Il est constitué de trois attitudes

La compréhension empathique
Il s’agit de la capacité à entrer dans le monde de l’autre comme s’il s’agissait du sien propre afin de le comprendre.

Une approche centrée sur la personne

La congruence
Carl Rogers parle aussi d’authenticité. C’est la cohérence entre l’expérience, la conscience de soi et ce qui est exprimé.

La considération positive inconditionnelle
C’est le fait de porter sur autrui un regard positif et respectueux, sans jugement, fondé sur la confiance dans son autoréalisation. Pour Carl Rogers, ce qu’il y a de plus profond au cœur de l’homme est digne de confiance.

Confiance, respect, empathie et authenticité sont les maîtres-mots de l’approche centrée sur la personne (ACP), qui laisse le patient guider lui-même son évolution.

La méthode

L’ACP, se veut centrée sur la personne et non sur un problème, une maladie ou un symptôme particulier. Elle repose sur la conviction que l’homme possède un fort potentiel d’évolution et d’épanouissement inné qui se développe de lui-même pour peu qu’il bénéficie d’un contexte favorable. Il s’agit donc de relancer ce processus spontané qui a été entravé.

Le thérapeute s’efforce d’instaurer un climat sécurisant, de faciliter l’expression de son « client », de lui apprendre à se fier à ce qu’il ressent pour développer son autonomie et améliorer ses relations avec les autres. Carl Rogers a remplacé le mot patient par « client » pour souligner le rôle actif de ce dernier : lui seul sait ce qui lui convient, c’est donc à lui de mener la démarche thérapeutique. Le thérapeute ne peut en aucun cas se substituer à lui, c’est pourquoi il n’impose rien, ne conseille et n’interprète pas, mais accompagne la personne dans son travail d’évolution et de changement

La thérapie systémique a été développée sous l'impulsion de l'anthropologue Gregory Bateson au Mental Research Institute plus connu sous le nom de l'école de Palo Alto.

L'approche systémique se distingue des autres approches par sa façon de comprendre les relations humaines : l'individu fait parti et est influencé par différents systèmes : familial, professionnel, social,.. Les personnes dépendent les unes des autres et leurs échanges se font selon des règles implicites de communication utilisées le plus souvent de manière inconsciente. Les difficultés d'une personne signalent parfois une souffrance qui peut parfois être celle d'un système

L'approche systémique prend donc en compte la communication et les interactions entre les individus. Elle est particulièrement utilisée en thérapie familiale car une famille constitue un bien sûr un système social naturel mais l'approche systémique peut bien sûr s'appliquer dans le cadre d'une thérapie individuelle et non familiale : il n'est pas nécessaire de faire participer tout un groupe pour opérer un changement. Modifier unilatéralement ses relations avec les autres personnes du système peut avoir un effet sur le fonctionnement du groupe.

Pour rendre compte de la complexité, la systémique impose l'appréhension concrète de concepts qui lui sont propres et prend forme dans un processus de modélisation de systèmes complexes : La mise en œuvre de cette démarche nécessite donc un effort d'apprentissage conceptuel et pratique.

La systémique a donné lieu à de nombreuses applications pas seulement thérapeutique : biologie, économie, management des entreprises,...

Les principes de l'approche systémique sont les suivants :

  • Le principe d'interaction ou d'interdépendance : chaque élément tire son information des autres éléments et agit sur eux. Pour comprendre un élément, il faut le considérer dans le contexte avec lequel il interagit.

  • Elle prend en compte les interactions de l’individu avec son environnement

Dans les thérapies traditionnelles, nous considérons que les soucis psychologiques d’une personne sont dans sa tête, dans la psyché. Les problèmes lui sont propres. Selon l’approche systémique, les problèmes du patient sont en lien avec son environnement. L’individu baigne dans un système d’interactions. La difficulté émerge de sa relation de soi à soi, de soi à l’autre ou aux autres, de soi au monde.

L'approche systémique

Il existe plusieurs principes systémiques

  • le principe d’homéostasie : Chaque système tente d’éviter toute modification de façon à rester intact, à toujours fonctionner de la même façon. Le système met donc en place des processus de régulation pour conserver un équilibre ;

  • le principe de totalité : pour appréhender comment s’organise le système, il faut l’étudier dans sa globalité, car c’est lui qui permet de comprendre les actions des individus qui le composent ;

  • le principe d’équifinalité : la façon dont les interactions s’organisent dans un système à l’instant présent est plus importante que d’étudier son histoire ;

  • le principe de feed-back ou de rétroaction : cela signifie que si 2 personnes sont en interaction (Jean et Michel, par exemple), si Jean transmet un message à Michel, cela a un impact sur ce dernier. Mais le message que transmet à son tour Michel à Jean modifie également l’attitude de Jean. Cela signifie que les évènements évoluent de façon circulaire.

L’École de Palo Alto met donc en avant l’approche interactionnelle. Le symptôme éprouvé par un patient n’est plus interprété comme étant simplement un problème interne. Les troubles de la personne (anxiété, phobies, troubles du comportement, anorexie, problèmes familiaux, etc.) peuvent résulter de difficultés de communication avec son environnement (famille, collègues, etc.), c’est pourquoi le professionnel prend en compte tous les systèmes auxquels elle appartient (système familial, professionnel, etc.). Il n’agit pas simplement sur le patient.

L’approche systémique se focalise sur le présent

Les thérapies classiques se canalisent sur les origines de la souffrance que peut éprouver un individu. Dans les thérapies systémiques, le professionnel n’occulte pas l’histoire de la personne, car il est évident qu’elle s’est construite à partir d’événements qu’elle a vécus dans le passé. Mais ce qui compte, c’est l’ici et maintenant. Dans l’approche systémique de Palo Alto, le patient a surtout du mal à supporter de ne pas pouvoir résoudre son problème à l’instant présent. Ce n’est donc pas son passé qui le fait le plus souffrir.

Le patient détient la solution à son problème

Le professionnel implique beaucoup la personne dans l’analyse, la rend actrice, car il sait que c’est elle qui finit par trouver la réponse à ses difficultés. C’est elle qui va aider le thérapeute à cerner les outils de changement adéquats dont elle a besoin.

L’approche cognitivo-comportementale

L'approche cognitivo-comportementale (TCC) est une thérapie brève, validée scientifiquement, qui vise à remplacer les idées négatives et les comportements inadaptés par des pensées et des réactions en adéquation avec la réalité.

LA GESTION DES ÉMOTIONS

Le but de la thérapie basée sur cette approche est d'aider la personne à prendre conscience de l'influence de ceux-ci sur ses émotions et comportements. Par la suite, avec l'aide du professionnel, la personne apprend à modifier ses pensées, à adopter d'autres comportements. L’efficacité de cette approche dans le traitement de dépendances, aux souffrances émotives et aux maladies de l'âme a été largement démontrée.

L’intervention thérapeutique, basée sur les recommandations du thérapeute, est ensuite mise en place par le client lui-même, qui modifie certains paramètres de son environnement physique ou de sa réalité psychologique (et plus particulièrement de son langage intérieur) pour arriver à ses fins. En second lieu, elle se penche sur la compréhension de leur origine dans le passé. Une bonne relation thérapeutique est considérée comme essentielle à l’approche TCC.

L’EXPLORATION DU PASSÉ

Selon l'approche cognitivo-comportementale (TCC), les difficultés psychologiques que peut éprouvé un individu sont liées à des pensées, des croyances ou à des comportements négatifs qui ont été assimilés au cour de sa vie.

L'alcoolisme, la toxicomanie ou la pharmacodépendance ne sont que des symptômes d'un mal de vivre qui sont intégrés et qui remontent à l'enfance. Si on ne soigne que la conséquence, il n'y aura que peu de résultats puisque la personne est simplement en arrêt d'agir. La TCC s’intéresse d’abord à la solution des problèmes actuels. Centrant la problématique du client sur l’instant présent, cette technique d’intervention implique d’abord et avant tout la définition et l’évaluation du problème auquel l’équipe client-thérapeute doit s’attaquer.

L'approche cognitivo-comportementale

LE DÉROULEMENT DE LA THÉRAPIE

L’approche cognitive-comportementale se caractérise par son souci d’efficacité. Cette dernière se distingue des autres types de psychothérapies de différentes façons. Par exemple, elle se centre sur les comportements et les pensées problématiques, et utilise des techniques précises basées sur des recherches scientifiques et empiriques qui visent à soulager les problèmes de la personne.

  • Dans le respect du rythme du client, ce dernier collabore étroitement avec le thérapeute à l’identification de ses difficultés et des objectifs concrets de la thérapie.

  • Lors des rencontres, on se penche sur le présent et les difficultés actuelles de la personne.

  • Le thérapeute suggère des stratégies concrètes pour aider la personne à prendre le contrôle sur ses pensées.

  • On favorise le développement de nouvelles façons de percevoir des situations ou d’y réagir.

  • Le thérapeute propose régulièrement des exercices pour augmenter les bienfaits du traitement. Cela aide le client à devenir de plus en plus autonome face à ses difficultés.

LES OBJECTIFS DE LA TCC

L’objectif premier d’une thérapie cognitivo-comportementale est de mener le sujet vers son autonomie et des relations interpersonnelles plus faciles. Pour ce faire, la TCC cible les objectifs suivants :

  • L’affirmation de soi, en apprenant à confronter des situations stressantes.

  • La modification des idées obsédantes véhiculées par l’anxiété.

  • Le travail à la restauration revalorisante de sa propre image, en reconsidérant ses réelles qualités et potentialités.

  • La lutte contre les conflits internes et les croyances anxiogènes (sources d’anxiété).

  • La recherche de moyens alternatifs, qui permettent d’identifier et de corriger les pensées automatiques.